Énergie

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Nos sociétés occidentales ont appuyé leur développement industriel et économique sur l’accès à des sources d’énergie abondantes et peu chères (charbon, gaz, pétrole…). Notre quotidien est nourri de cette énergie, que ce soit pour nous déplacer, nous chauffer, nous éclairer, communiquer ou encore consommer des produits bon marché. Mais ce modèle est à bout de souffle. Les ressources fossiles, qui ont mis des millénaires à se constituer, sont brûlées en quelques siècles, émettant des gaz à effet de serre que l’atmosphère ne peut absorber.

Par ailleurs, le pétrole ou le gaz ont des réserves limitées et ont déjà causé de nombreux conflits géopolitiques, mais aussi des scandales financiers internationaux. Le nucléaire a également montré ses limites, avec les risques d’accident qui augmentent avec le vieillissement des réacteurs, la question des déchets nucléaires qui reste sans solution et les coûts astronomiques de cette filière (y compris le démantèlement des réacteurs qui n’est pas pris en compte à sa juste valeur dans les comptes des exploitants).

Notre système basé sur une énergie abondante a pourtant laissé de côté une partie de la population. En France, plus de 11 millions de personnes sont en précarité énergétique et, pour certaines, en situation de privation de chauffage, aggravant leurs problèmes de santé.

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Pour respecter les objectifs signés lors de la COP21, il faut laisser 80 % des ressources d’énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) dans le sol.
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Éolienne

Face à l’ampleur du défi climatique, à l’épuisement des ressources naturelles et à la crise économique, la transition énergétique vers le 100 % énergies renouvelables est l’une des solutions capable de rassembler largement autour d’un projet d’avenir mobilisateur. Miser sur un modèle énergétique plus sobre et moins polluant, où l’accès aux services énergétiques (chauffage, éclairage,…) est assuré pour tous, où les ressources naturelles sont préservées et où des projets de territoires et de nombreux emplois sont créés, n’est pas une utopie. La transition énergétique est déjà en marche par de multiples initiatives locales qui ne demandent qu’à se multiplier et se généraliser.

Malgré les potentiels considérables dont bénéficie notre pays en matière de gisements d’économies d’énergie et d’énergies renouvelables, de savoir-faire et de capacités d’innovation, la France peine à s’engager dans la transition énergétique et prend du retard par rapport à ses voisins européens. L’héritage du siècle passé et l’inertie du cadre culturel sur l’énergie pèsent lourdement en défaveur de la transition vers un nouveau modèle.

L’État lui-même se fixe des objectifs mais ne se donne pas réellement les moyens de les atteindre, que ce soit par des réglementations appropriées ou la réorientation des financements vers les secteurs d’avenir et les métiers de demain. La transition énergétique nécessite aussi une plus large participation de la part des collectivités, des petites et grandes entreprises, des associations et des citoyens. La politique énergétique, si elle est intégrée comme une compétence claire des collectivités, doit être assortie de moyens appropriés pour qu’elles construisent une stratégie mobilisant tous les acteurs du territoire.

L’observatoire climat-énergie

Cet observatoire compare les budgets carbone et objectifs énergétiques atteints par la France en comparaison avec les seuils qu’elle s’est engagée à respecter

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