Le secteur des transports représente la première source d’émissions de gaz à effet de serre au niveau national (27 % en 2014) en raison de sa forte dépendance aux énergies fossiles. Ces émissions sont reparties à la hausse en 2015, en contradiction avec les engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Plus de la moitié d’entre elles sont rejetées par les voitures ; 20 % sont directement liés aux véhicules lourds et 17 % aux véhicules utilitaires légers. Le reste est réparti entre l’avion et les deux-roues motorisés, et dans une moindre mesure le transport fluvial, ferroviaire et maritime. Globalement, le transport routier est responsable à lui seul de 93 % des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur. Environ 90 % du transport de marchandises est effectué par voie routière et plus de 87 % des trajets sont effectués en voiture en France. Pour des raisons d’aménagement du territoire et des villes, les distances parcourues par les biens et les personnes se sont allongées, donnant lieu à une augmentation de la consommation de carburant.
La transition énergétique du secteur des transports doit donc concerner à la fois le transport de marchandises et la mobilité des personnes, ce qui comprend les déplacements du quotidien et les voyages occasionnels.
L’impact du transport aérien sur le climat
Le Réseau Action Climat agit pour diminuer l’impact du transport aérien sur le climat. Nous faisons le point sur ses impacts sur les dérèglements climatiques, les causes et les solutions.
Le dossierLes transports dont nous avons besoin
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Le dossierLa transition énergétique dans le secteur des transports passe par trois chemins:
D’abord, réorganiser l’espace pour limiter l’étalement urbain et les besoins en déplacements, dont découle le choix du mode de transport. Cela passe par un partage de l’espace public plus favorable aux modes de déplacement alternatifs à la voiture et l’articulation des politiques d’aménagement, d’urbanisme et de transports, pour rapprocher les logements des lieux de services, d’activités professionnelles et de loisirs. Il est aussi essentiel de privilégier les infrastructures de transports qui encouragent les modes de transports les moins polluants. Enfin, relocaliser la production et la consommation sont autant de moyens d’agir en amont sur les émissions.
Deuxièmement, il est nécessaire de se passer au plus tôt des véhicules consommant des énergies fossiles et d’améliorer la performance énergétique des véhicules pour réduire la consommation de carburant. Cela passe par une efficacité renforcée des véhicules légers et lourds mais également l’optimisation des véhicules utilisés (baisse des vitesses, éco-conduite, taux d’occupation optimal des véhicules avec le covoiturage, mesures d’émissions fiables, etc.).
Enfin, il faut faire évoluer les pratiques et les comportements vers les modes de transports les plus écologiques : les transports ferroviaire et par voie d’eau, pour les biens, et le train, les transports en commun, le vélo et même la marche à pied, qui ont tous un domaine de pertinence sous-exploité aujourd’hui.
Concrètement, il s’agit de transporter et de se déplacer moins, mieux et autrement, avec à la clé des co-bénéfices en termes d’économies, de santé, de sécurité routière, de congestion et de redynamisation des villes.