Agriculture et alimentation

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Épandage de produits phytosanitaires

La production agricole représente 20 % des émissions territoriales françaises. Ce chiffre comprend les gaz à effet de serre liées à l’élevage, l’épandage d’engrais azotés, les serres et engins agricoles, etc. émises sur le sol français. Tandis que les émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation des ménages français représentent 24 % de leur empreinte carbone (incluant, en plus des étapes de production agricole, la transformation alimentaire, le commerce des biens alimentaires, la fabrication des emballages et la gestion des déchets, le transport et la réfrigération).

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L’alimentation représente 24 % des émissions de gaz à effet de serre de l’empreinte des Français

Le système agricole et alimentaire industriel est fortement importateur et utilisateur d’intrants (produits phytosanitaires, engrais azotés de synthèse, alimentation pour les animaux, etc.), ce qui accroît ses émissions de gaz à effet de serre. En revanche, les systèmes agricoles et alimentaires les plus écologiques (utilisant peu de produits chimiques, autonomes, bio, etc.) sont moins émetteurs de gaz à effet de serre. Ce sont aussi ces modèles qui sont les plus vertueux pour la santé de la population, la protection des sols, de l’eau, de l’air et de la biodiversité et la résilience des agriculteurs face aux aléas climatiques et économiques.

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L’objectif inscrit dans le texte de la stratégie nationale bas carbone est de diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole d’ici à 2050.
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Un faible mangeur de viande (50 g par jour) émet 1,5 fois moins de gaz à effet de serre qu’un gros mangeur de viande (100 g par jour). Un végétarien émet près de 2 fois moins.

Pour atteindre l’objectif de division par 2 des émissions du secteur de l’agriculture, une transition écologique de notre système agricole et alimentaire est nécessaire. Cette transition devra reposer sur deux piliers :

Premièrement, une transition alimentaire, pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre et améliorer notre santé.

Cette transition alimentaire devra à la fois comprendre une évolution du régime alimentaire (moins de viande et de produits laitiers, davantage de fruits et légumes, frais et secs, moins de sucre et produits gras et plus de variété), un plus grand recours à des aliments de qualité (bio, label rouge, appellation d’origine protégée, etc.) mais aussi davantage de produits locaux et de saison, moins d’emballages et de gaspillage alimentaire, etc. Elle pourra se faire grâce à une information des consommateurs indépendante et claire, des politiques ambitieuses pour la restauration collective, etc. De telles réorientations seront à même de soutenir les acteurs des filières de qualité.

Deuxièmement, une transition agricole écologique. Cette transition se fera grâce à l’évolution des pratiques des agriculteurs (moins d’engrais azotés de synthèse, développement des légumineuses telles que les lentilles, les haricots ou encore la féverole, gestion des déjections animales, etc.) mais surtout à travers une évolution profonde de notre système agricole : recherche de l’autonomie pour l’alimentation animale, mixité des cultures dans les territoires, conversions en agriculture biologique, etc. Ces évolutions pourront se faire grâce à un bon accompagnement des agriculteurs et des aides ciblées à travers des programmes nationaux et surtout une nouvelle Politique agricole commune ambitieuse.

60 à 70 %
À l’échelle d’une culture, les légumineuses permettent de réduire de 60 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre.

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Publiée par Réseau Action Climat sur Lundi 2 juillet 2018