Une alimentation bonne pour la santé et le climat, c’est quoi ?

En France, notre assiette pèse lourd dans la balance des émissions de gaz à effet de serre. On estime que l’ensemble des aliments que l’on consomme représente 22% des émissions de gaz à effet de serre nationales. L’évolution de notre alimentation peut donc avoir un vrai impact positif sur le climat, si les citoyens… et l’État s’y mettent.

Fruits et légumineuses

En France, une végétalisation de l’alimentation timide

La première source d’émissions de gaz à effet de serre de notre alimentation est la viande dont il s’agit de limiter la consommation pour le climat, mais aussi pour notre santé. Pourtant, la consommation française reste stable, la consommation de poulet ayant même doublé au cours des 20 dernières années. Résultat, les Français sont dans le haut du classement mondial, avec une consommation de viande équivalente à deux fois la moyenne mondiale ! 

80%
des émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole sont liées à l’élevage

Les recommandations alimentaires pour la santé et le climat

Notre nouvelle étude fournit des données scientifiques inédites sur les régimes alimentaires : diminuer de 50 % la consommation de viande par rapport à la moyenne française actuelle permettrait de réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre de notre alimentation tout en satisfaisant l’ensemble des apports nutritionnels recommandés. 

Pour protéger sa santé et le climat :

👉 Par semaine :

450g de viande max

dont 150g max de charcuterie

👉 Par jour : 

5 fruits et légumes

2 produits laitiers

1 portion de céréales complètes

1  portion de légumineuses

2 petites poignées de fruits à coque

Uniquement de la faute des consommateurs ?

L’impact climatique n’est pas de votre seul fait : l’information des consommateurs joue un rôle très important dans l’alimentation, et c’est ici à l’État de remplir sa part du contrat. Jusqu’à présent, les recommandations alimentaires publiques n’incluent que des paramètres de santé (les “5 fruits et légumes par jour”).  Nous préconisons que ces recommandations prennent également en compte les enjeux environnementaux pour orienter  la consommation vers moins de viande et  plus de protéines végétales (légumineuses, fruits à coque et céréales complètes).

15
pays européens prennent déjà en compte le climat et d’autres impacts écologiques dans leurs recommandation alimentaires publiques

L’État a également la responsabilité d’agir dans la restauration collective, en particulier dans les cantines scolaires, où il peut par exemple rendre obligatoire la proposition d’une alternative végétarienne quotidienne, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’alimentation et familiariser la population à une alimentation plus végétale. 70% des Français y sont favorables ! ( sondage RAC-Harris, 2023)  

Enfin, ses rôles de législateur et de régulateur du secteur économique  donnent à l’État une très forte influence sur l’alimentation des Français. Il pourrait les aider à consommer de façon plus durable en mettant en place :

  • une interdiction de la publicité  pour la viande industrielle ; 
  • une limitation des marges des supermarchés sur les produits sains et durables comme les aliments biologiques ;
  • un étiquetage environnemental clair et visible des produits alimentaires 
  • un soutien accru à l’agriculture biologique et un accompagnement des éleveurs dans la transition écologique.

Manger mieux, un choix militant pour sa santé, pour le climat, et pour les éleveurs

En France 30% de la viande que nous consommons est importée, et le chiffre monte même à 50% pour le poulet ! Choisir de manger moins de viande mais de meilleure qualité, c’est privilégier une viande locale et de qualité, qui fera vivre l’élevage français. 

Par ailleurs, la crise du revenu des agriculteurs n’est pas provoquée par les consommateurs, mais par les firmes agro industrielles et la grande distribution qui tirent les coûts vers le bas dans une logique de rentabilité extrême dont les premiers perdants sont les agriculteurs et les éleveurs. C’est ici au gouvernement de jouer son rôle en contrôlant le respect de la loi EGAlim par les enseignes de la grande distribution, et en encadrant davantage les marges des industriels de l’agroalimentaire pour assurer un revenu décent aux agriculteurs. 

Cela passe également par la mise en place de mesures pour protéger les agriculteurs et les éleveurs engagés dans la transition agroécologique de la concurrence avec des produits importés ne respectant pas les normes environnementales et sanitaires européennes. 

Enfin, l’État doit impérativement accompagner les agriculteurs et les éleveurs dans la transition vers un modèle agro-écologique, plus résilient face aux crises économiques et climatiques, et plus durable sur le plan environnemental.

En panne d’inspiration ? Utilisez le calendrier des légumes de saison

Trouvez des idées recettes avec des légumes secs sur le site manger-bouger .

Téléchargez la synthèse du rapport « Comment concilier nutrition et climat »

Relayer c’est agir

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