À la suite des élections municipales et des nouveaux aménagements urbains mis en place pour faire face à la crise sanitaire actuelle, le Réseau Action Climat a interrogé les habitant.e.s des 3 plus grandes métropoles françaises sur ces nouvelles mesures et leurs pérennisation. Le constat est sans appel : ils sont prêts et soutiennent les nouvelles pistes cyclables (appelées coronapistes) et les terrasses de café aménagées sur des places de parking. Le Réseau Action Climat appelle les maires nouvellement élu.e.s à s’engager pour la prolongation de ces aménagements et à amplifier le mouvement sans attendre.

Des urbain.e.s séduit.e.s par de nouveaux aménagements respectant distanciations physiques et impératifs de vie

L’année 2020 et surtout la crise sanitaire ont forcé les pouvoirs locaux à repenser l’organisation de l’espace urbain : création de nouvelles pistes cyclables (pont de la Guillotière, rue Garibaldi ou encore différents quais) et amplification des installations de terrasses de cafés et restaurants sur des places de parking. Trois mois après ces installations, les habitant.e.s de la métropole de Lyon les plébiscitent et demandent leur pérennisation. 75 % des interrogé.e.s (dont 31 % de tout à fait favorables) se sont prononcés en faveur de la pérennisation des 52 km (à date du sondage) de pistes cyclables provisoires mis en place par la Métropole de Lyon pour faire face à la crise sanitaire.

Concernant la vie économique locale et plus particulièrement l’activité des restaurateurs et propriétaires de cafés, les métropolitains soutiennent majoritairement (63 %) la pérennisation des terrasses aménagées sur des places de parking.

Le vélo, un moyen de transport à soutenir au-delà du provisoire…

Les attentes des habitant.e.s de Lyon métropole vont d’ailleurs au-delà de la simple pérennisation de ces aménagements. On retrouve une forte adhésion à la limitation de la place de la voiture en ville et au développement d’une politique cyclable plus ambitieuse avec seulement 21 % des interrogé.e.s ne souhaitant pas voir des mesures de soutien mises en place. Les métropolitain.e.s souhaitent en priorité voir développer plus de pistes cyclables sécurisées (32 %), un soutien financier à l’achat d’un vélo (20 %) et la création de nouveaux stationnements vélo sécurisés (12 %). A noter, parmi les interrogé.e.s des 3 métropoles, c’est à Lyon que le soutien à une politique cyclable plus ambitieuse et de limitation de la place de la voiture est le plus fort (79 %).

Les interrogé.e.s perçoivent également le vélo comme un moyen de transport pour toutes et tous, sans distinction de revenus ou de lieu d’habitation. En effet, les résultats de ce sondage sont sans ambiguïté, la demande pour plus de vélo n’est pas limitée à quelques privilégiés :

L’adhésion à la pérennisation des pistes cyclables est le plus fort de la part des catégories populaires (80 % contre 65 % pour les catégories supérieures).

Ce sont les habitants de la Métropole de Lyon hors Lyon stricto sensu qui sont les plus favorables à une politique de limitation de la place de la voiture au profit d’une politique cyclable ambitieuse : 82 % contre 75 % des lyonnais.es.

Aux maire et président de la métropole de répondre à ces nouvelles demandes de mobilité 

Ce sondage montre un soutien fort à des mesures locales pour repenser la mobilité de demain à l’heure du covid-19 et de la crise climatique. Pour le Réseau Action Climat, le maire et le président de la métropole doivent désormais démontrer le sérieux de leur réponse à ces crises.

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