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Mesure d'audience via Google AnalyticsEn 2009, lors de la conférence de Copenhague (COP15), les pays du monde entier se sont mis d’accord pour limiter la hausse des températures sous 2°C, d’ici à la fin du siècle (par rapport aux températures préindustrielles, en 1850). Il a été établi qu’au-delà de ce seuil de 2°C, les changements climatiques auraient des conséquences irréversibles sur la planète. En 2012, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a affirmé que pour respecter l’objectif de 2°C, on ne pourra exploiter qu’un tiers de l’ensemble des ressources fossiles prouvées d’ici à 2050. Autrement dit, 2/3 de ces ressources doivent rester dans le sol.
Si l’accord signé lors de la COP21 se traduit en actes, cet horizon signifie qu’il faut tourner le dos aux énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) au niveau mondial avant le milieu du XXIe siècle. Et donc, opérer une transformation rapide de notre système de production et de consommation d’énergie au cours des 30 prochaines années. L’objectif de long terme pour la planète, défini dans cet accord, n’est pas seulement de limiter le réchauffement bien en deçà de 1,5 ou 2°C, mais d’atteindre « l’équilibre entre puits anthropiques et émissions de gaz à effet de serre pendant la seconde moitié du siècle (…) conformément aux meilleures données scientifiques disponibles ». Concrètement, cela veut dire zéro émissions (nettes) de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, HFC, etc.) le plus tôt possible après 2050 (autour de 2060-2080). Ce qui implique de ne plus émettre de CO2 lié à l’utilisation d’énergies fossiles dès 2050 et de laisser environ 80 % des combustibles fossiles dans les sols.
Il n’y a pas d’autre chemin pour y parvenir que de viser un horizon fait de 100 % d’énergies renouvelables d’ici à 2050, rendu possible par des économies d’énergie à tous les niveaux. Cela exigera aussi des transferts financiers et technologiques pour que les pays les plus pauvres puissent accéder, eux aussi, à cette transition.
Les derniers engagements des États, pris lors de la COP26 de Glasgow (2021), nous mettraient sur la trajectoire d’un réchauffement de +2,4°C d’ici 2100. Nous serions donc loin de l’objectif de +1,5°C fixé par l’Accord de Paris, un seuil pourtant crucial pour limiter les impacts du changement climatique.
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