Suppression de trains Intercités : Le gouvernement ne doit pas faire fausse route
Pour le Réseau Action Climat, supprimer des lignes de trains Intercités ou des dessertes de trains serait un contre-sens environnemental. À l’aube de la COP21, il est plus que jamais nécessaire d’investir dans la modernisation du matériel roulant et d’enrichir l’offre pour remettre le train sur des rails, plutôt que de réduire leur portée
Parmi les recommandations les plus inquiétantes, le rapport Duron préconiserait de remplacer certaines lignes de trains par des autocars, avec le risque réel de voir un tiers des voyageurs se rabattre sur la voiture, ainsi que la suppression de plusieurs lignes de trains de jour comme de nuit, privant ainsi d’autres villes de desserte ferroviaire. En invitant à privilégier l’avion low cost sur certains trajets comme Bordeaux-Lyon, le député semble oublier l’atout que représente le transport ferroviaire pour lutter contre les changements climatiques par rapport aux autres modes.
Pour Lorelei Limousin, responsable des politiques climat-transports au Réseau Action Climat, « la dégradation des services de trains Intercités est la conséquence directe d’un manque d’investissement. Avant de rayer ces trains de la carte, il faut s’efforcer de les rendre plus attractifs pour causer un transfert vers le train or on assiste à un appauvrissement de l’offre. Le déficit des trains Intercités est tout sauf insurmontable et pourrait être comblé par une mesure simple de fiscalité environnementale sur les modes de transports qui sont plus polluants mais qui restent très favorisés fiscalement comme l’avion ».
Si la SNCF capitule devant la libéralisation des autocars, l’État, en tant qu’autorité organisatrice de ces trains, doit faire du train une véritable alternative au routier à l’avion dans le cadre du schéma national de services de transports prévu par la loi de réforme ferroviaire. La feuille de route du gouvernement qui sera annoncée en juin en matière de transports ne peut être détachée des enjeux de la crise climatique. Cela suppose de joindre les discours aux actes et de faire de la transition énergétique dans le secteur des transports -le plus émetteur de gaz à effet de serre en France- une véritable priorité.
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