La crise climatique est toujours là et ses conséquences frappent et continueront demain de frapper encore davantage les plus vulnérables. Ceux-là même qui ont le moins de moyens pour y faire face, leur imposant ainsi une double peine. Agir pour lutter contre le changement climatique c’est agir de manière concrète pour un monde plus juste, plus solidaire et plus pacifique.

Face à ces enjeux majeurs, ne nous méprenons pas : l’extrême droite n’a jamais été au rendez-vous. Elle a, au contraire, poussé en sens inverse et continue de le faire. En témoignent les nombreux décryptages que nous avons élaborés au sein de notre réseau sur ses votes et programmes. La transition écologique et son accessibilité à toutes et tous, y compris aux plus précaires, n’en fait pas partie. Car proposer, comme dans le cadre des dernières élections européennes, d’assouplir les obligations en matière de rénovation des logements ou d’abroger la fin de vente des voitures thermiques neuves en 2035 ne va ni dans le sens de la transition écologique ni dans celui de l’amélioration de la qualité de vie et du pouvoir d’achat des ménages. 

Pourtant, les solutions existent mais sont aujourd’hui peu visibles, le Gouvernement actuel étant resté sourd à leur déploiement massif. Privant ainsi tous les citoyens et citoyennes de leurs bénéfices, pour leur pouvoir d’achat, pour leur santé, pour la création des emplois dont le pays a besoin. Quant à l’impunité de certains secteurs et les super profits engrangés par les entreprises les plus responsables, ils n’ont fait que renforcer, de manière légitime, un sentiment de répartition inégale des efforts et des bénéfices.

Mais il ne faut pas se tromper. Les solutions simplistes que l’extrême droite propose, pour répondre aux problèmes complexes sur lesquels nous travaillons, ensemble, au sein du Réseau Action Climat et aux côtés d’autres acteurs, ne sauraient répondre aux crises que nos sociétés traversent aujourd’hui. L’extrême droite veut diviser là où nous avons plus que jamais besoin, pour réussir, de solidarité et de cohésion.

Au-delà de l’enjeu crucial de répondre à la crise climatique d’une manière juste socialement et solidaire, l’extrême droite menace également le droit des minorités, nos libertés associatives, notre démocratie et nos droits fondamentaux dans leur ensemble.

Autant de raisons pour le Réseau Action Climat de rester plus que jamais mobilisé, dans les semaines à venir, afin d’apporter sa pierre et d’éviter que l’extrême droite n’accède demain au pouvoir. L’avenir n’est pas encore écrit. Cette période est l’opportunité d’exprimer collectivement dans les urnes notre désir d’une société qui place la transition écologique, la lutte contre les inégalités et les discriminations au cœur de l’action publique.