Rapport sur les Trains d’Équilibre du Territoire : l’heure est à l’action
Au lendemain de la publication du rapport TET et alors que le Premier ministre inaugurera jeudi la réouverture d'une ligne de train de nuit, le Réseau Action Climat appelle le Gouvernement et les parlementaires à l’action pour permettre la réalisation d’un véritable réseau de trains de nuit d’ici à 2030.
Un nouvel avenir pour les trains de jour et de nuit est possible au-delà du réseau à grande vitesse
Bloqué depuis plusieurs mois par le Gouvernement faute d’accord interministériel, le rapport sur l’avenir des Trains d’Equilibre du Territoire (TET) réalisé par la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM) vient d’être rendu public par le média spécialisé Mobilettre.
Dans ce rapport, la DGITM formule plusieurs propositions pour améliorer l’offre ferroviaire de jour et créer un réseau de trains de nuit en France et vers l’Europe. Elle propose notamment la réouverture de 5 lignes de train de jour (Lille-Nantes via Rouen, Metz-Lyon-Grenoble, Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon, Bordeaux-Nice, Toulouse-Lyon) et la réalisation d’un véritable réseau de trains de nuit de plus d’une dizaine de lignes, constitué autour de 4 corridors (Dijon-Marseille, Paris-Toulouse, Tours-Lyon et Bordeaux-Marseille). Ce réseau domestique serait aussi complété par plusieurs lignes à destination de l’Europe (notamment Madrid, Florence, Rome,Hambourg ou encore Copenhague).
Autre enseignement majeur : l’intérêt d’avoir un nombre de lignes de train de nuit suffisant pour créer un « effet réseau », capable d’accueillir près de 5,7 millions de voyageurs par an (3,5 millions pour les lignes intérieures et 2,2 millions pour les lignes internationales) et présenter un résultat d’exploitation positif.
Enfin, l’étude souligne que le report modal vers le train nuit permettrait de diminuer de 95% les émissions de CO2 liées à ces déplacements. Pour Valentin Desfontaines du Réseau Action Climat :
« Nous accueillons positivement les conclusions de ce rapport qui fait la démonstration qu’il existe un véritable potentiel de développement du train en France au-delà des seules lignes à grandes vitesses. La balle est maintenant dans le camp du Gouvernement et des Parlementaires pour mettre en œuvre ces recommandations. Jusqu’à maintenant le train à fait figure de grand absent du projet de loi Climat et Résilience, il est encore possible de rectifier ça. »
A condition d’investir dans du nouveau matériel roulant
Pour voir le jour, un tel réseau de trains de nuit nécessite d’investir dans du matériel roulant (voitures et locomotives). L’investissement total est évalué à environ 1,5 milliard d’euros afin d’acquérir 600 nouvelles rames qui pourront rester en service plus de 40 ans. L’investissement pour les nouvelles lignes de train de jour est lui évalué à environ 170 millions d’euros pour permettre la livraison de 15 nouvelles rames.
Et de se décider dès à présent
Pour qu’un tel réseau de trains de nuit se réalise d’ici à 2030, c’est dès à présent que les décisions politiques doivent être prises. En effet, une fois ces décisions prises, il faudra encore compter entre 5 à 7 années pour que ce réseau voit le jour : commande du matériel roulant, définition du schéma d’exploitation, etc.
Dans ce contexte, et alors que le Premier ministre inaugurera jeudi la réouverture de ligne de train de nuit Paris-Nice et que le projet de loi Climat et Résilience sera examiné la semaine prochaine par les sénateurs en commission, le Réseau Action Climat appelle le Gouvernement et les Parlementaires à agir et à mettre en oeuvre les préconisations de ce rapport dans le cadre du projet de loi Climat et Résilience.
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