De l’injustice sociale dans l’air : pauvreté des enfants et pollution de l’air

A l'occasion de la Journée Mondiale de la qualité de l'air, le Réseau Action Climat et UNICEF publient un rapport concernant l’impact de la pauvreté sur l’exposition et la vulnérabilité des enfants à la pollution de l’air extérieur. Un cri d’alarme pour mieux protéger les enfants et lutter contre les inégalités sociales.

En France, plus de trois enfants sur quatre respirent un air pollué.

Ce chiffre s’explique par une exposition plus importante à la pollution atmosphérique dans les villes, où vivent la plupart des enfants.

Le trafic routier y est l’une des principales sources de pollution atmosphérique, il est responsable en moyenne de 63 % des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de 18 % des émis- sions de particules fines (PM2.5). Ces pourcentages sont bien plus élevés dans certaines grandes villes telles que Paris (58 % des émissions de PM2.5).

Cette exposition à la pollution de l’air a des conséquences graves sur la santé des enfants

Elle peut entraîner des problèmes respiratoires et immunitaires, mais aussi des pathologies telles que le diabète, l’obésité ou la dépression. La prévalence de l’asthme vie entière chez les enfants a ainsi augmenté de 12 % entre 2005 et 2012. Or, les conséquences de ces pathologies se prolongent au-delà de l’enfance et vont affecter leur santé de façon croissante au cours de leur vie d’adulte. Si les effets de la pollution de l’air sur la santé des plus jeunes sont désormais documentés et connus, la conscience de la vulnérabilité accrue des enfants à la pollution atmosphérique doit encore se renforcer pour donner lieu à des changements majeurs dans les politiques publiques.

Les enfants, une catégorie hétérogène

Malgré des constantes biologiques et comportementales, certains facteurs, tels que la pauvreté, sont particulièrement fragilisants et renforcent la vulnérabilité de l’enfant face aux différentes expositions. En France, près de 21 % des enfants vivent en situation de pauvreté, contre 14,8 % de la population générale. En outre, les populations pauvres habitent davantage dans les villes, où le niveau de pollution est plus élevé.

La pauvreté monétaire a été retenue ici comme principal point de repère, notamment parce qu’il s’agit des données les plus facilement accessibles et interprétables. La notion d’ « enfants pauvres » retenue ici pour désigner les enfants vivant en situation de pauvreté, ou dans un ménage pauvre, ne porte aucune connotation négative. Elle ne vise ni à les stigmatiser, ni à les y enfermer. Bien au contraire, le rapport auquel cette synthèse fait référence, appelle à regarder en face les effets de la pauvreté sur la santé dès le plus jeune âge, et à agir pour mieux pro- téger les enfants.

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