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Le poids de notre alimentation en terme d’émissions de gaz à effet de serre : Une publication pour tout comprendre

Le réseau Action Climat publie ce jour une publication sur l’impact de notre alimentation sur les émissions de gaz à effet de serre, et les gestes pour les éviter. Accessible à tous, pédagogique, ce sont 20 pages en couleur pour attirer l’attention sur les effets de notre modèle alimentaire.

Copyright - Elina Mark

En effet, notre alimentation (production agricole, fabrication et transport des produits azotés, transformation, distribution et commercialisation, gestion des déchets, etc.) pèse lourd dans les émissions de gaz à effet de serre par habitant.

Évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à notre alimentation n’est pas aisé. En effet, nous mesurons traditionnellement les émissions de gaz à effet de serre par secteur et par territoire. Dans ce cas, le secteur agricole de la France émet 21% des émissions de GES du pays  [1]. Ces émissions agricoles sont principalement dues aux émissions de méthane (fermentation entérique et déjections animales), de protoxyde d’azote (usage des sols et déjections animales) et dans une moindre mesure de dioxyde de carbone (usages énergétiques principalement).

Mais si l’on prend en compte toute la chaine du champ à la fourchette, les activités agricoles et alimentaires françaises représentent 36% des émissions de gaz à effet de serre françaises, loin devant les émissions liées au transport ou encore à l’habitat. Ces émissions sont dues pour moitié à la production agricole. Le reste est lié à la fabrication d’emballage, à la transformation, au transport et à la commercialisation alimentaire (20%), au déplacement des clients jusqu’au magasin (11%), au traitement des déchets alimentaires (7%), etc.

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A cela, il faut encore ajouter les émissions de gaz à effet de serre liées aux importations de produits utilisés pour la production agricole française, et en particulier les aliments pour les animaux et les engrais azotés (fortement importés d’Amérique latine). En 2007, la France a importé 57 millions de tonnes équivalent CO2 de gaz à effet de serre liées aux produits agricoles et alimentaires (hors produits azotés et machines agricoles).

Ces émissions varient beaucoup en fonction des types d’aliments consommés. Ainsi, la production de un kilo de côtelettes grillées émet 14 kilo équivalent CO2 tandis que la production d’un kilo de jambon blanc émet 6,5 kilo équivalent CO2 et celle d’un litre de lait émet 8,1 kilo équivalent CO2. Un kilo de lentilles cuites émet 1,3 kilo équivalent CO2. Étant donné l’évolution récente du régime alimentaire occidental, l’impact de notre assiette sur le climat, sur l’environnement en général et sur notre santé, a fortement augmenté ces 50 dernières années.

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Un nécessaire changement de régime alimentaire

Si nous voulons réduire réellement les émissions nationales de gaz à effet de serre, nous devrons passer par une remise en question de notre régime alimentaire occidental (nous mangeons notamment trop, trop gras et trop de viande). Et si cela est bien fait, nous pourrons profiter de nombreux co-bénéfices, notamment sur la santé, les finances publiques ou encore la biodiversité.

Mais quoi faire concrètement ? Une nouvelle plaquette bientôt disponible !

Afin de détailler tous ces chiffres, mais surtout de donner des astuces concrètes pour diminuer nos émissions de gaz à effet de serre liées à notre alimentation, le Réseau Action Climat prévoit de publier le 16 octobre 2015 une plaquette pratique et pédagogique, détaillant 7 catégories de gestes : priorité aux produits bio, locaux, de saisons, peu ou pas emballés ou transformés, réduction de la consommation de viande, lutte contre le gaspillage alimentaire, etc.
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