Plan d’avenir pour les transports : une bonne nouvelle pour le train mais une attente d’une politique globale de mobilité cohérente
La Première ministre a dévoilé ce matin les contours du plan d’avenir pour les transports. Pour le Réseau Action Climat, les annonces de 100 milliards d’euros sur le transport ferroviaire permettent d’esquisser un début de planification écologique qu’il faudra maintenant intégrer dans une politique de mobilité globale et cohérente.
Les nombreux cris d’alerte sur la dégradation du réseau ferroviaire semblent finalement avoir été entendus avec l’annonce d’un plan d’investissement de 100 milliards d’euros d’ici à 2040. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour amorcer enfin la baisse des émissions de gaz à effet de serre du secteur des transports, premier secteur émetteur. Ce plan d’investissement devra améliorer et renforcer massivement l’offre de train afin de permettre au plus grand nombre l’accès à une alternative à la voiture individuelle. Des interrogations subsistent néanmoins sur la place accordée aux petites lignes de train et aux trains de nuit, deux maillons pourtant indispensables pour se déplacer au quotidien et sur de longues distances.
En revanche, pas de plan d’avenir pour les transports sans plan vélo ambitieux. Il est donc urgent que le Gouvernement détaille les 250 millions d’euros promis au vélo pour 2023, dont 100 millions seulement ont été confirmés à cette date. 2023 constitue une année-plancher : 2,5 milliards d’euros sont nécessaires sur le quinquennat pour accélérer le développement du vélo sur tout le territoire. Le Gouvernement devra aussi préciser son ambition en matière de soutien aux transports en commun, enjeu incontournable pour proposer une offre de mobilité qui permette véritablement d’en finir avec le “tout voiture”.
Pour Valentin Desfontaines, responsable mobilités durables au Réseau Action Climat : “La planification écologique n’étant pas compatible avec le “en même temps”, il est désormais urgent d’intégrer ce plan d’investissement dans une politique de mobilité cohérente de bout en bout. Cela passe impérativement par l’arrêt du financement de l’ensemble des nouveaux projets routiers et l’abandon des projets d’extension d’aéroports, jusque-là absents du discours de la Première ministre.”
Enfin, le Gouvernement a ouvert la porte à un financement de ce plan d’investissement en mettant à contribution “les secteurs gros émetteurs de gaz à effet de serre” tels que l’aérien ou le transport routier. Le Réseau Action Climat défend depuis de nombreuses années la fin des niches fiscales dont bénéficie le secteur aérien et qui représentent chaque année un manque à gagner de près de 8 milliards d’euros pour l’Etat.
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