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COP29 : Les ONG appellent les ministres à s’engager politiquement sur la finance climat comme sur la réduction des émissions

Depuis le 11 novembre, la COP29 se déroule à Bakou en Azerbaïdjan. L’objectif principal de cette COP est de se mettre d’accord sur le nouvel objectif collectif financier global (NCQG).

David Tong - OCI - -35

Ces financements permettront qu’une sortie juste des énergies fossiles devienne une réalité, assurant ainsi la continuité des décisions prises lors de la COP28. En effet, sans finance climat, impossible de lutter contre la crise climatique que nous traversons. Les ministres qui viennent d’arriver à Bakou doivent savoir que nous refuserons de partir d’ici avec un texte qui signe l’arrêt de mort des populations les plus impactées par la crise climatique.

1000 milliards – des dons pas des prêts

Au début de la COP29, de nombreux dirigeant.e.s ont pointé l’importance de l’urgence climatique. Mais malheureusement la première semaine des négociations n’a pas permis d’aboutir à un texte juste et ambitieux, pourtant nécessaire pour rétablir la confiance entre les pays du Nord et du Sud. Cependant, un objectif financier trop faible ou trop flou ne profitera à personne. L’amélioration du financement est cruciale et, sans cela, les pays en développement n’auront pas le soutien nécessaire pour réduire leurs émissions, ce qui est essentiel pour ne pas dépasser la limite de 1,5 °C. Ainsi nous demandons aux pays présents à la COP29 d’agir de toute urgence pour protéger les populations et non les profits tirés des énergies fossiles.

L’amnésie collective sur la sortie des énergies fossiles

La COP28 de Dubaï a, pour la première fois, permis un accord mentionnant la nécessité de sortir de toutes les énergies fossiles pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Actuellement, les pays riches et industrialisés refusent de mettre suffisament d’argent sur la table pour soutenir les pays en développement à faire leur transition, tout en  exigeant qu’ils réduisent leurs émissions et en continuant eux-même d’exploiter et d’importer massivement du gaz, du pétrole et du charbon. 

Pendant ce temps, les industries fossiles se frottent les mains, font toujours plus de profits et tentent d’enterrer le texte de la COP précédente, avec l’aide des quelques 1700 lobbyistes de l’industrie fossile présents sur place. Il est temps de sortir de l’amnésie collective et de donner vie à la sortie des énergies fossiles dans les plans climats nationaux qui doivent être rendus en amont de la COP30.

Le Plan d’Action Genre en danger

Si le début des négociations avait permis des échanges plutôt constructifs, plusieurs Etats, en particulier l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Irak ou encore l’Indonésie, se sont appliqués au cours de la semaine à détricoter le texte négocié à Bonn en juin, essayant par tous les moyens de retirer toute mention sur les droits humains, pourtant reconnus par l’Accord de Paris. Il n’est plus besoin d’expliquer que les femmes, comme toutes les personnes issues de la diversité de genre, souvent discriminées, sont proportionnellement plus affectées par la crise climatique, alors qu’elles sont des piliers de la résilience des communautés et des écosystèmes, et qu’elles jouent un rôle essentiel dans la transition hors des énergies fossiles. 

Il est moralement inacceptable que la COP29 soit le théâtre d’une destruction systématique et volontaire des droits humains de la moitié de la population mondiale.  

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