Quelques jours après les annonces du Président Emmanuel Macron sur le déploiement de dix RER métropolitains et alors que le Comité d’orientation des infrastructures (COI) remettra très prochainement son rapport afin d’éclairer les futurs choix politiques d’investissement du Gouvernement, le Réseau Action Climat publie sa propre proposition de plan d’investissement dans les infrastructures de transport afin de réussir la transition écologique.

Les choix politiques qui seront faits par le Gouvernement feront office de test de crédibilité de la planification écologique mise en avant depuis le début de ce nouveau quinquennat. Ils seront décisifs et conditionneront la manière dont nous nous déplacerons au cours des prochaines décennies. Plusieurs dizaines de milliards d’euros d’investissements sont en effet en jeu, avec deux chemins possibles : poursuivre la même politique que par le passé en investissant des milliards d’euros supplémentaires dans de nouveaux projets routiers qui ne feront que renforcer notre dépendance à la voiture ou bien opérer un véritable virage politique et affecter ces investissements au développement d’une offre alternative de transport partout sur le territoire : transport ferroviaire, transports en commun, vélo.

En pleine crise écologique alors que notre système de transport affronte depuis plusieurs mois des crises à répétition (augmentation sans précédent des dépenses de carburant, dégradation de l’offre de transport public, etc.), le Réseau Action Climat détaille 5 propositions pour faire de ce quinquennat celui de la transformation de notre mobilité :

• Instaurer un moratoire sur les nouveaux projets routiers : 12 milliards d’euros économisés
• Interdire toute extension ou construction de nouvel aéroport
• Faire du train un moyen de transport de masse : 15 milliards d’euros
• Créer 50 000 kilomètres de pistes cyclables partout en France : 3 milliards d’euros
• Doubler le nombre de déplacements en transports en commun : 2,5 milliards d’euros

Le Réseau Action Climat appelle aussi le Gouvernement à instaurer une règle d’or climatique et environnementale sur tous les nouveaux projets d’infrastructures de transport. Cette règle d’or doit permettre d’autoriser et de financer, au niveau national et local, uniquement les projets d’infrastructures de transport qui témoignent d’un bilan environnemental total bénéfique sur le long terme. Ce bilan doit tenir compte du trafic induit et du report modal généré par le projet et un débat public doit être organisé au préalable.

Voir notre briefing presse détaillé :