Le congrès de l’UICN : un moment crucial pour la protection de la biodiversité
Le congrès de l’UICN aura lieu à Marseille du 3 au 11 septembre : c’est un des seuls moments décisif pour l’ambition de protection de la biodiversité avant la COP26 de Glasgow en novembre.
Le congrès de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) aura lieu cette année en France à Marseille, du 3 au 11 septembre. C’est un des seuls moments critiques pour l’ambition de la biodiversité avant la COP26 de Glasgow de novembre. Afin de faire face et de réduire les conséquences liées au changement climatique, il faut absolument respecter nos écosystèmes. Climat et biodiversité, deux éléments essentiels pour la vie sur Terre, sont à protéger avec la même ambition. La récente note de position du Réseau Action Climat explique d’autant plus pourquoi les États doivent se mobiliser sur ces deux agendas.
Nos attentes pour ce sommet
- Ce sommet doit absolument prioriser la protection de nos écosystèmes. Pour réduire les impacts du changement climatique, la seule solution pérenne et efficace reste la réduction effective des émissions, et non leur compensation par la nature. Différents principes sont donc à respecter.
- voir notre briefing presse
- Les droits humains, notamment des peuples autochtones, des femmes et des minorités de genre, doivent être une boussole pour ce sommet. Aucune technologie, mesure ou idée ne doit être promue sans que son impact sur les droits humains n’ait été précédemment évalué, pouvant entraîner sa dénonciation en cas de violation de ces droits.
La France attendue à la place de leader dans la protection de nos écosystèmes
Les aires terrestres et marines protégées doivent atteindre 30 % sur tout le territoire, dont un tiers en forte protection. Chaque aire protégée doit bénéficier de moyens suffisants pour avoir une protection et une gestion durable, concertée et efficace.
La France doit faire la promotion et à mettre en œuvre la trame verte, bleue et noire (infrastructure verte à l’échelle de l’Union européenne)
À l’échelle européenne, le gouvernement français doit porter des ambitions fortes en matière de lutte contre la déforestation importée et pousser l’Union européenne à adopter une nouvelle législation contraignante pour les entreprises
La France doit ratifier la Convention (n° 169) relative aux peuples indigènes et tribaux de l’Organisation Internationale du Travail
La France doit respecter ses engagements à mettre en œuvre les plans d’action genre développés au sein des conventions internationales climat et biodiversité, en renforçant notamment la collecte de données désagrégées sexospécifiques, en conduisant des analyses genre et en accompagnant ses efforts de ressources financières suffisantes
Ce congrès est ainsi une occasion de montrer à quel point il est nécessaire d’aligner les agendas climat et biodiversité au niveau international. Les États, en particulier, doivent montrer qu’il est essentiel de mettre un terme à la perte de biodiversité pour atteindre 1,5°C et que l’atténuation du changement climatique contribue au maintien des écosystèmes. Au-delà des États, ce lien climat / biodiversité doit être intégré dans les principales conventions internationales (comme les COPs biodiversité et les COP climat) et d’autres instruments internationaux clés (comme les grandes conventions multilatérales dédiées à la protection de la biodiversité, ou encore par exemple, les Objectifs de Développement Durable).
Contacts presse
Marine Pouget, Responsable coalitions multi-acteurs, Réseau Action Climat, marine.pouget@reseauactionclimat.org, 06.32.10.25.70
Anne Barre, Coordinatrice Plaidoyer Genre et Climat, Women Engage for a Common Future, anne.barre@wecf.org
Chloé Gerbier, Juriste, Notre Affaire A Tous, chloe.gerbier@notreaffaireatous.org, 06.46.43.55.09
Maxime Paquin, Chargé de mission, France Nature Environnement, maxime.paquin@fne.asso.fr, 07.57.46.79.82
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