Journal de bord en direct de la COP 27
Tous les deux jours, Aurore Mathieu, notre responsable des politiques internationales livre à Reporterre ses impressions et son quotidien en direct de Sharm el Sheikh en Egypte.
Suivi des négociations, désenchantement face au greenwashing et au lobbies, essor de la mobilisation pour le climat et les droits humain… Pour les observateurs de la société civile, la COP27 est un période dense où les enjeux pour le climat sont forts. Aurore Mathieu, Responsable des Politiques Internationales au Réseau Action Climat en fait partie, et livre son ressenti dans une chronique publiée sur reporterre.net.
Jour 2 : Avion, bus climatisés, touristes… bienvenue à Charm el-Cheikh !
Aller à la COP en avion, c’est contradictoire, mais le jeu en vaut la chandelle : sans société civile, c’est la catastrophe assurée pour le sommet du climat qui regroupe tous les pays signataires de l’Accord de Paris. Cette dissonance cognitive n’est tristement que le début d’une longue série : bus et centre des négociations entièrement climatisés, multinationales sponsors repeintes en vert pour l’occasion… Aurore fait part de ses premiers ressentis à l’arrivée à Sharm el-Sheikh.
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Jour 4 : Activistes, nous exigeons la libération d’Alaa Abdel Fattah
Si l’enjeu d’une COP est bien l’action climatique internationale, difficile de fermer les yeux sur les politiques domestiques du pays hote, notamment quand celles si ont si peu d’égard pour le respect des droits humains. Depuis le début du sommet pour le climat, le militant et opposant au régime Alaa Abdel-Fattah, emprisonné, a cessé de manger et de boire. La société civile, face aux discours polissés sur l’importance de l’inclusion de la société civile dans les négociations, appelle à sa libération immédiate.
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Jour 6 : Les lobbyistes fossiles ont table ouverte
« Omniprésents », « plus nombreux encore qu’à la COP26 » … les qualificatifs attribuées aux lobbies présents à la COP27 sont unanimes. Leur poids et leur nombre est indéniable, et le gouvernement égyptien n’y s’oppose pas, bien au contraire. Pour la journée dédiée à la décarbonation (comprendre la réduction des émissions de gaz à effet de serre), laissant penser qu’elles seraient bel et bien le fer de lance de l’action climatique. Résultat : « Il y a plus de lobbyistes du secteur des combustibles fossiles que de représentants des dix pays les plus touchés par le changement climatique. ». De quoi entacher sévèrement la crédibilité des négociations…
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Jour 10 : Poussons les pays riches à soutenir financièrement les pays du Sud
Alors que la justice climatique s’impose comme incontournable dans les négociations de la COP27, de nombreux pays riches, historiquement responsables des émissions de gaz à effet de serre – et par conséquent du changement climatique – continuent d’appliquer la politique de l’autruche. Un mécanisme visant à mettre en place un financement pour soutenir les pays les plus vulnérables à faire face aux pertes et dommages (inondations, sécheresses, famines…) dues aux changement climatique, les négociations sont ralenties par certains pays riches… dont la France.
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Jour 13 : Derrière la COP27, des histoires humaines
En marge des négociations « officielles », la COP est aussi l’occasion pour les militants du monde entier de se rencontrer et d’échanger. À travers ces moments de partage, cet événement permet aux acteurs et actrices de la société civile de réaliser que leur voix porte et qu’ils ne sont pas seuls. Mais aussi d’entendre les représentants de la société civile des pays du Sud exprimer leurs besoins en termes de financements, de mesures d’adaptation, de pertes et dommages… et de se rappeler que leur survie est en jeu dans les négociations de la COP.
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Jour 16 : La COP27 s’achève, mais le combat continue
Ça y est, la COP27 est terminée. À l’issue de négociations qui ont duré tout au long de la nuit, un énorme pas pour la justice climatique a été effectué avec la création d’un fonds sur les pertes et dommages. Après de longues négociations et plusieurs rebondissements, les pays développés ont enfin accédé à cette demande qu’ils balayaient depuis 30 ans. Ce n’est qu’un début, puisque les modalités et le financement de ce fonds doivent encore être déterminés, mais c’est une vraie reconnaissance de ce problème réel et une belle victoire de la société civile. En revanche, le point noir de cette COP restera la question, pourtant primordiale, des émissions de gaz à effet de serre, la plupart des pays ayant refusé d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans le texte de l’accord. Le combat continue !
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