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Sommet du G7 : François Hollande sera-t-il un héros du climat ?

Les chefs d’État du G7 se retrouvent à six mois de la COP21. Il est de leur responsabilité d’accélérer leurs actions face aux changements climatiques. Pour redonner du souffle aux négociations avant la Conférence de Paris, ils doivent s’accorder sur un objectif mondial de sortie des énergies fossiles d’ici à 2050.

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François Hollande, Président de la république

La société civile attend aussi qu’ils annoncent des politiques concrètes, au niveau national, de développement des énergies renouvelables et d’élimination du charbon. Pour François Hollande, cela commence par mettre fin aux soutiens et investissements de la France dans le charbon à l’étranger.

Fixer un cap de long terme

« À six mois de la COP21, les pays du G7 doivent s’accorder sur un cap mondial de long terme : parvenir à zéro émissions liées aux énergies fossiles à horizon 2050. C’est ce que préconise la science si l’on veut contenir réchauffement planétaire en deçà de 2°C. Pour les pays du G7, cela commence par décider sans plus attendre de sortir de l’énergie la plus climaticide : le charbon », affirme Célia Gautier, du Réseau Action Climat France.

Engie et EDF vont-elles se désinvestir du charbon ?

« Alors que François Hollande multiplie les appels à lutter contre le changement climatique, la France continue de soutenir massivement le charbon. L’État est actionnaire principal d’EDF et d’Engie (ex GDF-Suez), deux entreprises qui possèdent 46 centrales au charbon à l’étranger et émettent l’équivalent de près de la moitié des émissions de CO2 de la France », alerte Armelle Le Comte, d’Oxfam France.

« L’annonce du retrait d’Engie du projet de future centrale de Thabametsi en Afrique du Sud est un signal positif. Mais l’État et les entreprises dont il est actionnaire doivent s’engager dans une stratégie, cohérente au niveau mondial, de fin de l’ensemble des projets charbon d’EDF et d’Engie d’ici à 2020 », ajoute Malika Peyraut des Amis de la Terre.

Fin des soutiens publics à l’exportation dans le secteur du charbon

La France, aux côtés des États-Unis, s’est déjà engagée à mettre fin à ses soutiens publics à l’exportation de centrales au charbon. « François Hollande et Barack Obama doivent convaincre leurs partenaires du G7 de stopper leurs soutiens publics climaticides à l’exportation de centrales au charbon. C’est un préalable pour que d’autres pays de l’OCDE prennent la même décision. Or, le Japon, mauvais élève climatique, bloque toute avancée sur le sujet » conclue Lucie Pinson, chargée de campagne Finance privée et Coface aux Amis de la Terre France.

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