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Climat : Engie doit dire NON au charbon en Turquie

La Turquie pourrait devenir la nouvelle bombe climatique de l’Europe, avec l’aide d’une entreprise appartenant en partie à l’État français : Engie (ex GDF Suez).

Copyright : Vincent Rustuel
Centrale charbon du Havre

L’énergéticien français Engie, détenu à 33% par l’État, continue d’investir massivement dans les centrales au charbon hors de France. Engie en possède déjà 30 sur tous les continents et prévoit d’en construire de nouvelles, notamment en Turquie, Mongolie, Brésil et Chili !

En Turquie, Engie a pour projet de construire la centrale d’Ada Yumurtalik (de 1230MW). Cette centrale viendrait s’ajouter à un plan de développement du charbon dans la région, particulièrement climaticide et nocif pour les populations. 500 000 personnes sont déjà affectées par les effets du charbon dans cette zone.

Un grand nombre d’ONG internationales, françaises et turques ont adressé aujourd’hui une lettre à François Hollande lui demandant d’agir pour qu’Engie se retire du secteur charbonnier en Turquie.

Le Réseau Action Climat France, le Climate Action Network Europe, ainsi que les Amis de la Terre France et l’ONG turque Iskenderun Environmental Protection Association, publient un dossier sur les enjeux du développement du charbon en Turquie par l’entreprise Engie :

Engie doit mettre fin à sa ruée vers le charbon

Le soutien de deux entreprises françaises, dont l’État est actionnaire principal, au développement du charbon en Turquie montre que la France est encore loin d’être exemplaire avant la COP21. Pour éviter que la Turquie ne devienne la nouvelle bombe climatique de l’Europe en développant le charbon, le gouvernement doit agir dans les instances de décision d’Engie pour exiger un plan de sortie rapide du charbon, annoncé avant la COP21.

centrale

Que faire ?

Pour les Amis de la Terre France et le Réseau Action Climat France, Engie devrait rapidement :

  • Mettre fin immédiatement au projet d’Ada Yumurtalik en Turquie. Le projet de centrale au charbon d’Ada Yumurtalik accentuerait les impacts déjà négatifs du charbon sur la santé et les moyens de subsistance de 500 000 personnes dans la région.
  • Publier, d’ici à la COP21, un plan de sortie rapide du charbon à l’horizon 2020, sans recourir à d’autres fausses solutions, au nucléaire, ou au grands barrages, et en prenant en compte la reconversion des travailleurs du secteur.

Le gouvernement français doit, quant à lui, prendre ses responsabilités d’actionnaire et :

  • S’opposer au projet d’Ada Yumurtalik auprès des autres actionnaires et dans les instances de décision de l’entreprise
  • Se prononcer en faveur de la sortie rapide du charbon de la part d’Engie à l’horizon 2020 en portant sa voix auprès des autres actionnaires et dans les instances de décision de l’entreprise.
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