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Annonces de Brune Poirson à la COP24 : Réaction des associations françaises

Réaction des associations françaises à la COP24

Brune Poirson cop24

Après la prise de parole de Brune Poirson, le Réseau Action Climat appelle la diplomatie française à redoubler d’efforts et utiliser les derniers jours de la COP24 pour garantir une application juste et ambitieuse de l’accord de Paris : compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5°C, intégrant les droits humains, répondant aux conséquences irréversibles du dérèglement climatique, protégeant la sécurité alimentaire. Pour cela, elle doit réussir à convaincre l’Union européenne et ses États membres d’augmenter significativement leurs objectifs climatiques d’ici à 2030, afin de mettre l’Europe sur la voie de la neutralité en gaz à effet de serre avant 2050. La France et l’Allemagne doivent arrêter de se renvoyer la balle et enfin engager une transition énergétique coordonnée, seul moyen de suivre les exemples de l’Espagne, du Portugal et des Pays-Bas, et d’entraîner l’Europe vers plus de solidarité et d’ambition climatique.

Alors que l’attention internationale s’est tournée vers la France et la crise des gilets jaunes, Brune Poirson a reconnu avec honnêteté l’échec du Gouvernement à proposer un vrai projet de société, permettant de lier l’accélération de l’action climatique et la justice sociale. Elle a omis en revanche de relever l’incohérence des politiques et les moyens mobilisés face au retard pris sur ses objectifs climatiques et énergétique de la France. Pour construire le “contrat social” que Brune Poirson appelle de ses voeux, le gouvernement doit adopter dans les prochains jours des mesures urgentes et structurantes qui permettront de rétablir une transition juste et à la hauteur de l’enjeu climatique.

Enfin, les annonces d’une contribution financière de la France au Fonds d’adaptation et au Fonds pour les pays les moins avancés constituent un signal positif en faveur des populations les plus vulnérables. Mais ces annonces sont loin d’être suffisantes au regard de l’engagement de l’Allemagne à doubler sa contribution au Fonds vert, auquel la France n’a indiqué qu’un vague soutien.

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