« La ratification de l’Accord de Paris ne suffira pas tant que les États, dont la France, continueront de soutenir en parallèle des modèles économiques qui détruisent le climat. L’important, c’est de traduire cet accord en actes dès 2016, y compris en France« , explique Célia Gautier, responsable des négociations climatique au Réseau Action Climat.

Partout dans le monde, “l’après COP21” doit se traduire par une réorientation des investissements, des choix politiques et économiques, afin d’entamer réellement la sortie de la dépendance aux combustibles fossiles.

« Nous attendons surtout de la France qu’elle soit cohérente avec les objectifs ambitieux de l’Accord de Paris. ​ Nous nageons encore dans la plus grande incertitude quant à la politique énergétique française, en particulier sur la réduction de la consommation d’énergie et la surcapacité nucléaire. Le gouvernement n’a toujours pas donné non plus d’indication claire qu’il favoriserait le report modal du trafic routier et aérien, très émetteur de gaz à effet de serre, vers des modes de transport plus propres comme le train, les transports en commun et le vélo« , rappelle Anne Bringault, en charge de la coordination des ONG sur la transition énergétique.