Carte de transport de la ville de Nice
Le Réseau Action Climat, UNICEF France et Greenpeace France publient aujourd’hui l’évaluation de l’ambition des nouveaux maires des douze plus grandes agglomérations françaises en matière de lutte contre la pollution de l’air liée au trafic routier. Ici, analyse du cas de Nice.
Résumé
Le programme du maire de Nice indique peu d’évolutions quant à la politique de réduction de la pollution de l’air en matière de transports, menée au mandat précédent. On espère toutefois que les aides financières à la transition seront maintenues. On peut souligner également des propositions intéressantes, notamment en matière de développement d’un réseau express vélo ou encore d’apaisement des abords des écoles. Néanmoins, il n’est pas encore question de généraliser les rues scolaires, ni de proposer une zone à faibles émissions. S’agissant de l’investissement dans les transports en commun et de la réduction de la place de la voiture, la ville est encore en retard.
Pour aller plus loin
Sorties des véhicules polluants
Notre demande :
Mettre en œuvre une zone à faibles émissions visant la sortie du diesel en 2025 puis de l’essence en 2030.
En retard : Pas de mention dans le programme concernant la mise en place d’une zone à faibles émissions.
Réduction de la place de la voiture
Nos demandes :
Généraliser la baisse des vitesses à 30km/h dans l’agglomération et baisser la vitesse sur les rocades.
Abandonner tout projet de nouvelle infrastructure routière.
Mettre en place une zone à trafic limité dans le centre-ville pour réserver la circulation aux modes actifs et à quelques véhicules autorisés.
En retard : Pas de mention dans le programme concernant l’abaissement des vitesses de circulation.
En bonne voie il n’existe a priori pas de nouveaux projets d’infrastructure routière.
En retard : Pas de mention dans le programme concernant la mise en place d’une zone à trafic limité.
Aides financières à la transition
Notre demande :
Mettre à disposition des professionnels et des particuliers des aides financières facilitant la location ou l’acquisition de véhicules à très faibles émissions (VTFE) ou, en priorité, le report vers d’autres moyens de transports plus écologiques que le véhicule individuel.
Encore timide : Si le programme ne mentionne pas d’aides à la transition, le maire a été réélu et l’on peut espérer que les aides en place au mandat précédent (aide à l’achat de véhicules à motorisation électrique et de vélos à assistance électrique) se poursuivront.
Dynamique vélo
Nos demandes :
Investir plus de 25€ par habitant et par an en faveur du vélo.
Mettre en place d’un réseau express vélo.
Mettre en œuvre tous les leviers d’un système vélo performant (apprentissage du vélo pour tous, service de location diversifié, stationnements sécurisés, ateliers de réparation, intermodalité avec les transports en commun et en premier lieu les trains régionaux).
A préciser : Le budget alloué en faveur du vélo n’est pas précisé. C’est pourtant un point indispensable pour permettre une mise en œuvre effective de ces propositions.
En bonne voie s’agissant du développement d’un réseau express vélo. Est annoncé le développement des axes Nord-Sud avec un maillage cyclable cohérent et continu de 150 km : de la gare Thiers à la Promenade des Anglais, de Cimiez à la Promenade du Paillon, de Saint Sylvestre à la Promenade des Anglais, du Ray au centre-ville.
En retard : concernant le développement d’un système vélo performant. Les mesures au programme ne semblent pas suffisantes pour opérer un vrai changement de pratique. Rien n’est dit sur le développement du stationnement sécurisé, les enjeux d’intermodalité ou encore l’apprentissage du vélo. La création d’une Maison du vélo est toutefois prévue ainsi que le développement d’ateliers de réparation ou encore la création de bornes de recharge électriques pour vélo.
Dynamique transports en commun
Nos demandes :
Mettre en place une tarification solidaire basée sur les ressources pour tous les services de transport.
Améliorer qualitativement les fréquences, les amplitudes horaires des transports en commun et poursuivre le développement de transports urbains en site propre.
Encore timide : Il n’existe pas de projet de tarification solidaire basée sur les ressources. Il est toutefois mentionné l’instauration de la gratuité des transports pour les 18-25 ans les weekends.
Encore timide également concernant l’amélioration de l’offre de transports en commun. L’amélioration des fréquences et de l’amplitude horaire sur le réseau existant ne sont pas mentionnées. Il est en revanche prévu de créer une navette 0 émission ainsi qu’une liaison tram-train vers l’Ariane et la vallée du Paillon.
Mobilité et santé des enfants
Notre demande :
Mettre en place à proximité de toutes les écoles et des crèches des rues scolaires fermées à la circulation aux horaires d’entrée et de sortie d’école, et de manière permanente autant que possible.
Encore timide : Le programme mentionne le développement d’espaces verts et de zones de circulation apaisée, mais pas de rues scolaires à proprement parler.
Aménagements et mesures Covid19
Notre demande :
Pérenniser les mesures et aménagements provisoires mis en place dans le contexte de la crise du Covid-19.
Encore timide : Une partie de la piste cyclable provisoire installée sur l’avenue Gambetta a déjà été supprimée … Toutefois, une concertation publique a depuis été lancée pour évaluer la pérennisation du reste des aménagements cyclables provisoires. Une décision devrait être prise durant l’automne.
-
-
-
-
Suivez les actualités du réseau
Abonnez-vous à la newsletter du Réseau Action Climat.