Biocarburants avancés : quel potentiel pour les transports en France ?

Le Réseau Action Climat et l'Ademe publient une analyse du potentiel des biocarburants "avancés" pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre des transports en France.

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Ces 12 pages permettent de tout comprendre sur les enjeux posés par ces nouveaux carburants : huiles usagées, résidus de paille, bois, algues…

La publication

Les recommandations du Réseau Action Climat et de l’Ademe

  • Avant tout, privilégier la sobriété et le report modal pour le secteur des transports
  • Les biocarburants avancés doivent faire l’objet d’une analyse sur l’ensemble de leur cycle de vie
  • Les biocarburants avancés permettent à l’heure actuelle une substitution partielle des carburants fossiles. L’atteinte d’une intensification de leur recours reste largement incertaine à l’horizon 2030, même si des alternatives aux carburants fossiles restent inévitablement à trouver
  • Il faut développer une analyse globale et prospective du potentiel de production et d’utilisation de la biomasse aujourd’hui et aux horizons 2030 et 2050 pour l’ensemble des secteurs utilisateurs : industrie (papier, ameublement), énergie (bois chauffage), transports (biocarburants « avancés ») et procéder à une hiérarchisation de ces usages en prenant en compte les perspectives de transition énergétique propres à chaque secteur
  • La priorité doit porter sur les cas où l’utilisation des énergies fossiles est difficilement substituable, tels que le transport aérien ou maritime. Les zones périphériques aux milieux urbains, où la problématique d’amélioration de la qualité de l’air est prégnante, sont aussi intéressantes pour l’utilisation de biocarburants « avancés ». Mais les bilans d’impact des biocarburants avancés sur les polluants atmosphériques doivent être approfondis car ceux-ci sont grandement dépendants des molécules utilisé
  • Il est également nécessaire de perfectionner les analyses prospectives sur les technologies avancées de valorisation de la biomasse (rendement énergétique, horizon de développement et bilan environnemental) ainsi que sur les ressources hors biomasse et leur horizon de développement (algues et micro-organismes)
  • En France, la ressource biomasse, si elle semble privilégiée d’un point de vue technique et économique pour la production de biocarburants « avancés », pose question sur 2 aspects : les concurrences d’usages notamment sur le bois (et ses dérivés) ainsi que l’importance d’une gestion soutenable des forêts
  • Comme pour les autres utilisations non alimentaires de la biomasse, la disponibilité de chaque intrant, les effets de changements d’usage des sols indirects et l’ensemble des impacts environnementaux et sociaux associés au développement de ces filières doivent être pris en compte. Il est recommandé d’intensifier les efforts sur les filières ne présentant que de très faibles risques de changement d’usage des sols.
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