Bilan d’Emmanuel Macron sur le climat – un pas en avant, deux pas en arrière

Le Réseau Action Climat publie aujourd’hui un bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron et de sa majorité présidentielle sur le climat et la transition énergétique. Un quinquennat marqué par une dualité importante sur les enjeux du changement climatique.

Bannière Bilan Macron

D’un côté Emmanuel Macron a multiplié les déclarations affichant une ambition forte pour le climat, résumées dans le fameux “Make our planet great again”. De l’autre, la justice a pris des décisions historiques soulignant l’insuffisance des actions du Gouvernement pour respecter ses objectifs sur le climat et l’obligeant à agir. Qu’en est-il réellement de l’efficacité de l’action menée sur le climat par la majorité présidentielle depuis 2017 ? 

Le Réseau Action Climat a fait le bilan des objectifs, des actions et des résultats dans 8 domaines : les transports, l’industrie, l’alimentation et l’agriculture, le bâtiment, l’énergie, l’Europe, l’international et les finances publiques. 

Parmi les constats communs :

  • Après de premiers discours engageants sur l’importance de la lutte contre le changement climatique et le rôle clé de la France, le quinquennat a été marqué par des mesures symboliques telles l’arbre cachant la forêt des reculs

  • Si le quinquennat a débuté avec des espaces de dialogue avec la société civile (États généraux de l’alimentation, Assises de la mobilité, etc.) et s’est poursuivi avec des concertations directes avec les citoyens (grand débat national, convention citoyenne pour le climat), le Gouvernement et sa majorité parlementaire ont eux-mêmes revu à la baisse les exigences de la société, ce qui est une première. Pire, la parole présidentielle a perdu sa crédibilité en passant du “sans filtre” promis aux conventionnels aux cent filtres

  • La justice sociale a été largement oubliée, particulièrement en début de quinquennat, créant des situations de détresse et de blocage alors que les Français sont prêts à faire des efforts pour le climat à la condition qu’ils soient équitablement répartis. Ceci est notamment l’une des causes de la contestation des Gilets Jaunes

  • Malgré un ministre d’Etat, donc haut placé dans la hiérarchie du Gouvernement, en charge de la transition écologique et solidaire en début de mandat, le climat est resté une variable d’ajustement dans les arbitrages. Le respect des budgets carbone n’a pas été l’un des caps essentiels de la politique du Gouvernement ni de la majorité présidentielle

  • Si la crise sanitaire a engendré une baisse temporaire des émissions de gaz à effet de serre, elle aurait pu être une occasion de reconstruire de manière plus durable. Mais la relance a surtout favorisé la reprise du monde d’avant.

A l’issue de ce quinquennat, la plupart des indicateurs sont donc dans le rouge : les émissions de gaz à effet de serre n’ont pas baissé au rythme attendu, la France est le seul pays européen à ne pas avoir atteint son objectif d’énergies renouvelables en 2020 et l’objectif pour 2018 d’économies d’énergie a été décalé de 5 ans. Le Haut conseil pour le climat a rappelé ainsi la nécessité de baisser deux fois plus vite les émissions pour atteindre les objectifs climatiques. La justice dans le cadre de l’Affaire du Siècle et de l’affaire Grande-Synthe a reconnu elle aussi, l’insuffisance des actions du Gouvernement l’obligeant à agir dès 2022.   

Contacts presse 

Mathilde Lebourgeois – Responsable communication – Réseau Action Climat mathilde.lebourgeois@reseauactionclimat.org

Guillaumine Lickel, chargée de communication Greenpeace France, 06 73 89 48 90 glickel@greepeace.org

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