Réaction du Réseau Action Climat à la sortie de l’étude RTE

L’étude « Les futurs énergétiques 2050 » de RTE (Réseau de Transport d’Electricité), publiée ce jour confirme l’existence de 6 scénarios possibles, dont 3 tendent vers le 100 % renouvelables. Le nucléaire n’est donc pas indispensable et différentes feuilles de route s’ouvrent à nous.

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Sobriété et 100 % renouvelables, le choix du bon sens

La sobriété reste un levier nécessaire à activer, de l’ordre de 90 TWh qui peuvent être économisés, soit une consommation totale de 555 TWh en 2050 (au lieu des 650 TWh prévus dans la trajectoire de référence).

Miser sur la sobriété, c’est aussi réduire la pression sur les ressources naturelles, enjeu dont nous avons pris davantage conscience avec les pénuries récentes.

Si le coût ne doit pas être le seul critère, nous regrettons que RTE n’ait pas évalué celui du système électrique en intégrant la variante sobriété. Pour Zélie Victor, Responsable Transition Energétique au Réseau Action Climat :

Un scénario tendant vers le 100 % renouvelable et intégrant les économies d’énergie de la sobriété serait une option économiquement particulièrement viable, tout en étant environnementalement plus pérenne.

Les coûts du nucléaire peuvent être difficiles à anticiper dans le cas des nouveaux réacteurs. L’exemple de Flamanville nous montre à quel point ils sont susceptibles de déraper (pour rappel, l’EPR était budgété à 3 milliards d’euros et atteint aujourd’hui plus de 19 milliards d’euros), ce qui est aussi le cas des autres EPR dans le monde (comme en Finlande notamment). Au contraire, les énergies renouvelables connaissent une baisse constante au niveau international.

L’étude RTE, comme les autres scénarios (négaWatt, ADEME) publiés prochainement, doivent maintenant permettre d’avoir un vrai débat démocratique éclairé pour choisir les orientations à venir.

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