Ce mercredi, l’Assemblée Nationale a adopté une résolution pour une société bas-carbone

L’Assemblée nationale souhaite que la France place l’investissement et le secteur financier au service du climat, en encourageant les investisseurs institutionnels, les entreprises, notamment celles dont l’État est actionnaire, et les collectivités territoriales à cesser d’investir dans les énergies fossiles et notamment dans le charbon.

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Hémicycle de l'Assemblée Nationale, 2009.

Ce mercredi, l’Assemblée Nationale a adopté une résolution pour une société bas-carbone. L’Assemblée nationale « souhaite » notamment que « la France place l’investissement et le secteur financier au service du climat, en encourageant les investisseurs institutionnels, les entreprises, notamment celles dont l’État est actionnaire, et les collectivités territoriales à cesser d’investir dans les énergies fossiles et notamment dans le charbon ». Elle précise également qu’il faut accélérer la décarbonisation de l’économie et pour ce faire tendre vers 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2050”.

“Nous saluons cette résolution et appelons le gouvernements à mettre un terme aux subventions aux énergies fossiles et à fixer un cap clair vers 100 % d’énergies renouvelables.” déclare Anne Bringault, coordinatrice sur la transition énergétique au CLER et au Réseau Action Climat.

Cette résolution a été adoptée au lendemain de l’annonce, par de nombreux investisseurs, notamment la Caisse des dépôts et consignation, de mesures de réduction de leur empreinte carbone et de leur désinvestissement des entreprises les plus exposées au secteur du charbon. La transition vers une énergie 100% renouvelable nécessite toutefois d’aller plus loin. Les investisseurs publics qui ne se sont pas encore engagées sur la voie du désinvestissement, tel que le Fonds de réserve pour les retraites et l’ensemble des caisses de retraites complémentaires de la fonction publique, doivent entendre les demandes de l’Assemblée nationale et des collectivités locales. En outre, pour Nicolas Haeringer, chargé de campagne désinvestissement pour 350.org, “la Caisse des dépôts doit aller plus loin et désinvestir de l’ensemble des fossiles”.

“On a vu en 2015 un nombre croissant d’investisseurs et de banques privées réduire leurs soutiens aux énergies fossiles, à commencer par ceux au charbon. Le législateur ne doit pas se contenter de sanctionner une dynamique déjà en place mais doit aussi accroître les obligations de reporting et de transparence. Car 2016 sera l’heure du tri entre les annonces de façade et les mesures avec un véritable impact climatique” ajoute Lucie Pinson chargée de campagne Finance privée Coface aux Amis de la Terre.

“Désinvestir des combustibles fossiles est impératif, du point de vue climatique, éthique, financier, mais aussi démocratique : les stratégies d’investissements ne peuvent échapper au contrôle citoyen, dès lors que ces investissements ont un impact direct sur le climat, donc sur notre avenir commun. Une loi apparaît à cet égard comme indispensable », conclut Nicolas Haeringer.

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