Transports

Abandon du projet d’aéroport à NDDL: Réaction du Réseau Action Climat

Le Réseau Action Climat se félicite de la mobilisation et de la victoire du mouvement militant qui dénonce depuis longtemps les incohérences du projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes avec les engagements pris par l’État de mener la transition écologique et de lutter contre les changements climatiques dans le cadre de l’accord de Paris.

NDDL
(c) Blandine Le Cain

Le Réseau Action Climat se félicite de la mobilisation et de la victoire du mouvement militant qui dénonce depuis longtemps les incohérences du projet d’aéroport à Notre-Dame-Des-Landes avec les engagements pris par l’État de mener la transition écologique et de lutter contre les changements climatiques dans le cadre de l’accord de Paris. Il salue la décision du gouvernement prise en conséquence d’abandonner le projet d’aéroport. Le Réseau Action Climat appelle maintenant l’État à privilégier une solution fondée sur le dialogue et l’apaisement pour l’avenir de la ZAD. La prochaine étape pour le gouvernement consiste à mettre en place l’arsenal législatif pour réduire au plus tôt les émissions de tous les transports, notamment aérien, conformément à ses objectifs climatiques.

NDDL : l’arbre qui cache la forêt

Dans la continuité du plan climat et des assises de la mobilité, le gouvernement doit présenter d’ici le mois de février la stratégie de programmation des investissements dans les infrastructures de transports pour les 5 et 10 ans à venir. Le projet d’aéroport à NDDL n’est pas le seul projet d’infrastructure appartenant au passé. A l’heure actuelle, plusieurs projets d’autoroutes et de nouvelle capacité routière sont encore dans les cartons (autoroute A45, contournement de Rouen, contournement de Strasbourg, A31..) alors même qu’ils conduiront à une hausse du trafic routier et des émissions de gaz à effet de serre, de manière contraire aux objectifs de réduction.

Pour permettre au gouvernement de réviser sa politique d’infrastructures de transports et de mobilité en profondeur pour la mettre en cohérence avec ses objectifs climatiques, le Réseau Action Climat propose d’appliquer une “règle d’or climatique”  sur le choix des projets d’infrastructures, pour abandonner la construction et le financement de tout projet qui soit néfaste pour le climat.

Le gouvernement doit s’attaquer à la réduction des émissions des transports

Au-delà de l’arrêt des projets qui empireraient le bilan des émissions de gaz à effet de serre, des mesures sont nécessaires pour réduire les émissions du transport aérien. La suppression des avantages fiscaux dont seul le transport aérien bénéficie (3 milliards d’euros d’exonération de TICPE par an) est incontournable pour cesser de favoriser le mode de transport le plus polluant au détriment des modes de transports plus écologiques.

Le Réseau Action Climat attend donc du gouvernement qu’il remette à plat les exonérations de taxe dans le cadre des futures Assises du transport aérien, tout en anticipant les impacts sur les emplois concernés. La mesure permettra de lever les ressources nécessaires pour financer les solutions qui permettront la baisse du recours à l’avion, le transport ferroviaire par exemple, et celle de l’utilisation de la voiture individuelle comme les transports du quotidien plus écologiques (transports publics et infrastructures cyclables). Ces solutions souffrent d’un sous-investissement criant malgré les besoins.

Le chemin est encore long mais la stratégie de mobilité et le projet de loi sur les transports qui seront dévoilés par le gouvernement dans les prochaines semaines seront un test de sincérité quant à la volonté du gouvernement de réduire les émissions de tous les transports et de l’aérien en particulier.

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